Crocodilopolis
Crocodilopolis, connue aussi sous le nom d'Arsinoë, de Soukhos ou bien de Chédyt, est le nom grec de Médinet el-Fayoum, actuelle capitale du gouvernorat du Fayoum.
Article de la série Lieux égyptiens |
||
Lieux | ||
Nomes / Villes Monuments / Temples |
||
Région | ||
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte Haute-Égypte / Nubie |
||
Localisation | ||
|
Crocodilopolis, connue aussi sous le nom d'Arsinoë, de Soukhos ou bien de Chédyt, est le nom grec de Médinet el-Fayoum, actuelle capitale du gouvernorat du Fayoum. Ce fut une ville célèbre de l'Égypte antique, chef-lieu du 21e nome de la Haute-Égypte, connue surtout pour ses temples consacrés au dieu-crocodile Sobek.
Situation géographique
Crocodilopolis se situe sur la rive occidentale du Nil au sud-ouest de Memphis. De par sa situation géographique, la ville se trouve être dans une région spécifiquement fertile, véritable havre pour les agriculteurs qui pouvaient alors cultiver sans grande difficulté maïs, légumes, olives et fleurs.
Histoire
Crocodilopolis est le nom donné par les grecs à la ville qui, en Égypte antique, se nommait Shedet (Palmier Inférieur) ou encore Per Sobek, nom relatif au dieu Sobek représenté soit par un crocodile, soit par un homme à tête de crocodile.
Un temple y avait été érigé en l'honneur du dieu où on y gardait un crocodile appelé Petsuchos, «fils de Sobek», dans un étang entouré d'une plage de sable. Cette dernière était couverte d'or et bijoux et , à la disposition du crocodile, des prêtres le nourrissaient de gâteaux de miel et de viandes[1]. À sa mort, il était embaumé et rapidement remplacé par un autre fils de Sobek. De grandes tombes avaient été construites pour leur repos éternel et on a découvert, près d'El-Armana, dans la célèbre grotte des crocodiles, des milliers de momies de crocodiles.
Le crocodile était véritablement sacré : celui qui était dévoré par ce reptile avait l'heureux privilège d'être érigé au rang de l'enfant chéri du dieu. Ainsi, une mère qui perdait son enfant dans les mâchoires de la bête n'en était point peinée car il était digne de servir de repas au dieu.
Le labyrinthe de Crocodilopolis
Ce temple funéraire réservé aux défunts crocodiles sacrés, est dû au pharaon Amenemhat III qui fut inhumé dans la pyramide abjacente au labyrinthe
Selon le voyageur Paul Lucas qui eut le privilège de le visiter au XVIIIe siècle, ce sanctuaire de 200 m sur 170 m présentait un premier grand portique qui donnait sur une salle. On trouvait alors un second portique qui donnait sur une autre salle de moindres dimensions, puis un autre portique derrière lequel se trouvait une nouvelle salle toujours plus petite. Il explora ainsi à peu près 150 chambres.
Cependant, les anciens rapportent que les chambres, au nombre de 3000, étaient reliées les unes aux autres par des couloirs enchevêtrés d'où seul un homme connaissant les lieux pouvait en sortir.
Hérodote écrivit à propos du labyrinthe : «J'ai vu le labyrinthe et je l'ai trouvé plus et plus grand toujours que de sa renommée. Le labyrinthe surpasse même les pyramides».
Anecdote de Clément d'Alexandrie
Clément d'Alexandrie, érudit père de l'Église, nous dévoile sa vision de l'adoration animale des égyptiens :
«Quand on pénètre au cœur du sanctuaire, un prêtre ouvre un rideau en psalmodiant un chant de louanges et nous fait rire devant l'objet de son pieux respect. Car on ne trouve pas dans ce sanctuaire le dieu qu'on aurait tant voulu y contempler, mais un serpent ou un chat, un crocodile ou une autre bête répugnante. C'est ainsi que le dieu des égyptiens se révèle à nos yeux : un monstre qui se vautre sur des tapis de pourpre.»
Notes
- ↑ De l'oie selon toutes vraisemblances, met particulièrement prisé à l'époque
Recherche sur Google Images : |
"CROCODILOPOLIS (18) CUSAE (24)" L'image ci-contre est extraite du site kendall-bioresearch.co.uk Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur. Voir l'image en taille réelle (406 x 960 - 119 ko - gif)Refaire la recherche sur Google Images |
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 27/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.