Neith

Neith est, dans la mythologie égyptienne, une très ancienne déesse de la ville de Saïs dans le delta.



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Divinité égyptienne

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Dieux égyptiens
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Neith
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Neith (ou Neit) est , dans la mythologie égyptienne, une très ancienne déesse de la ville de Saïs dans le delta (Basse-Égypte).

Origines

Son nom et son culte sont attestés dès les débuts de l'histoire du pays grâce à des témoignages des rois des premières dynasties qui effectuèrent des visites régulières à son sanctuaire de Saïs, pèlerinages qui semblent avoir une signification spécifique dans les rites liés au couronnement du souverain ou encore à son jubilé.

Représentations et hypostases

Relief du temple de Louxor représentant la déesse Neith, maîtresse de Saïs

Sur les parois des temples et des tombeaux, elle est représentée sous les traits d'une femme portant la couronne rouge (symbole de la Basse-Égypte) et , avec la déesse Ouadjit de Bouto, elle est l'une des gardiennes de cette coiffe royale.

C'est aussi coiffée de la couronne de Basse-Égypte qu'elle est représentée debout pourvue d'un arc et de flèches, affichant un caractère guerrier. Elle avait pour emblème deux flèches entrecroisées sur un bouclier. On l'associe ainsi aux victoires militaires du pharaon. C'est sous cet aspect que les grecs l'assimilèrent plus tard à leur déesse Athéna.

Elle est aussi représentée sous la forme d'une déesse portant sur sa coiffe le symbole

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que on retrouve dans son nom et qui est quelquefois positionné à la verticale quelquefois à l'horizontale, symbole ovoïde représentant la navette que les tisserands égyptiens utilisaient dans leurs métiers. Elle personnifie ainsi la protectrice de tous ceux qui travaillaient et produisaient les tissus, étoffes et bandelettes nécessaires pour les rites de momification.

Hérodote signale un culte rendu à la déesse sous la forme d'une vache couchée la tête dorée et portant un disque d'or entre ses cornes. Comme énormément de déesse égyptienne Neith pouvait être assimilée à Hathor, la grande vache céleste qui supporte sur son dos la course du dieu solaire .

Développement du culte

Statuette en bronze de la déesse Neith - Musée du Louvre

Dans un tout autre registre, elle est aussi une déesse essentielle et créatrice asexuée ou androgyne faisant ainsi partie du cercle particulièrement restreint des démiurges du panthéon égyptien. Dans ce rôle, elle est fécondée par le Verbe et génère le Soleil. Elle tisse le monde et en fixe les limites avec sept tissus, puis elle crée les sept paroles justes qui la font maîtresse de l'univers. Elle est mère de Sobek qui génère au matin et le dévore au soir.

Elle fait aussi partie du mythe osirien comme la «Grande de sagesse» qui jugea le combat entre Seth et Horus et proposa au tribunal divin que Horus devienne roi du monde végétal et Seth du désertique, mais pour ne pas faciliter Horus elle offre à Seth les déesses étrangères.

Une de ses fonctions à dater du Nouvel Empire est de protéger les viscères du roi en compagnie d'Isis, de Serket et de Nephthys. Elle est en charge du vase canope contenant l'estomac du défunt. Positionné à l'est , il était fermé par un bouchon représentant le génie Douamoutef à tête de chacal. Par la suite elle est quelquefois reconnue comme l'épouse de Khnoum ou, dans le Fayoum, et comme parèdre de Seth elle est la mère de Sobek. Elle est aussi quelquefois assimilée à la déesse Nout, la voûte céleste.

 l'époque gréco-romaine elle sera assimilée à Isis[1] et par ce biais transmettra une partie de son caractère de démiurge à la divinité égyptienne dont le culte se répandra dans tout l'Empire se confondant avec celui de la grande déesse Cybèle[2].

Lieux de cultes principaux

Son culte culmina aux alentours de la XXVIe dynastie (VIIe siècle avant notre ère) dont les pharaons sont originaires de Saïs. À dater de cette époque son clergé devient aussi puissant que celui d'autres dieux célèbres et son grand temple du delta est connu avoir l'une des bibliothèques les plus riches du pays ainsi qu'une école de médecine célèbre dans tout le pays. On retrouve le culte de Neith dans les grands centres religieux suivants :

Neith reçoit aussi un culte dans la ville de l'oasis occidentale de Kellis l'actuelle Ismant el-Kharab dans l'oasis de Khargeh, où elle partage un sanctuaire avec la déesse Tapsaïs à l'époque romaine.

Notes

  1. Cf. Plutarque, De Iside et Osiride
  2. F. Creuzer Tome II, Livre quatrième, p. 960

Bibliographie

Voir aussi


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"Statuette de la déesse Neith"

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