Sokaris

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Sokaris

skr

Sokaris est , dans la mythologie égyptienne, la déification de l'acte de séparer le bâ du ka, ce qui correspond environ à la séparation de l'âme du corps après la mort. Cette opération est rendue envisageable par le rituel de l'ouverture de la bouche, c'est pourquoi le nom de Sokaris veut dire qui nettoie la bouche.

Le bâ, plus ou moins équivalent à l'âme, est représenté par un oiseau à tête d'homme survolant le ka, qu'on peut assimiler au corps nouvellement momifié, l'enveloppe vide du corps. C'est pourquoi Sokaris est représenté par un humain momifié à la tête de faucon, à la peau verte, symbole de renaissance. Le bâ est habituellement représenté donnant à Sokaris le titre de «Grand Seigneur aux Deux Ailes». On plaçait fréquemment une statue de Sokaris dans les tombes, sur laquelle figurait le livre des morts, participant à la bonne séparation puis libération du bâ.

Sokaris était de la nécropole de Memphis, ainsi connu comme «Celui qui est sur le sable» ; la nécropole prit ensuite le nom de Saqqarah. Il existait un festival à sa gloire à Thèbes, appelé le festival de Henou, pendant lequel une image de Sokaris était transportée dans une barque Henou, représentant le passage en bateau contenant le défunt sur les champs d'Ialou.

Son nom peut aussi être décomposé en Celui qui est adoré, c'est pourquoi Sokaris est progressivement devenu le dieu des joailliers, des armuriers et autres forgerons. Ainsi, au cours du Moyen empire, quand Ptah devint le dieu des artisans et un dieu de la réincarnation, Sokaris, qui était déjà le dieu d'une classe d'artisans et le dieu à l'origine du processus de réincarnation, devint assimilé à Ptah. Finalement, l'identité de Sokaris fut mélangé à celle de Ptah pour devenir Ptah-Sokar. Au début du Nouvel Empire, Ptah-Sokar, comme dieu funéraire, fut assimilé à la divinité mortuaire plus importante Osiris, devenant Ptah-Sokar-Osiris.

On trouve quelquefois dans les textes une déesse Sokaret, parèdre féminin de Sokar, qui s'applique à Isis comme femme d'Osiris, ou à Hathor, «sœur divine de Sokar».

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