Papyrus médicaux
Les papyrus médicaux sont d'anciens textes égyptiens rédigés sur des rouleaux de papyrus qui nous donnent des informations précieuses sur les connaissances et les pratiques médicales de l'Égypte antique.
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Les papyrus médicaux sont d'anciens textes égyptiens rédigés sur des rouleaux de papyrus (papier) qui nous donnent des informations précieuses sur les connaissances et les pratiques médicales de l'Égypte antique. Ces papyrus donnent des détails sur les maladies, le diagnostic et les remèdes préconisés contre les maladies qui comprennent des préparations à base de plantes, des méthodes chirurgicales, et des pratiques rituelles plus archaïques comme les sorts.
On pense qu'il y avait énormément de papyrus médicaux, mais nombre d'entre eux ont été perdus en raison du pillage des tombes. La plus grande étude réalisée à ce jour sur les papyrus médicaux a été menée par l'université de Berlin, elle s'intitule Medizin der alten Ägypter (médecine de l'Égypte ancienne). Aujourd'hui, seuls douze papyrus concernent directement la pratique médicale, datant de -1820 à +250, un seul étant en hiéroglyphes, les autres étant en écriture hiératique[1].
Au début, la médecine égyptienne était fondée essentiellement sur des pratiques religieuses faisant beaucoup appel à la magie. Les maladies étaient censées être causées par un comportement ou des actions malveillantes et on pensait qu'elles pouvaient être guéries par l'utilisation de sorts ou d'amulettes. Par la suite les médecins ont utilisé, en cas d'obligation, différentes méthodes de traitement. Les instructions pour le déroulement des rituels ont ensuite été inscrites sur rouleaux de papyrus par les prêtres accomplissant le cérémonial.
Principaux papyrus
Edwin Smith
On pense que le papyrus Edwin Smith est parmi les plus anciens textes médicaux connus à ce jour, il est le livre de médecine le plus détaillé et le plus particulièrement élaboré existant sur papyrus. Le papyrus tire son nom de l'archéologue égyptien Edwin Smith qui l'a acquis dans les années 1860. Le papyrus comporte dix-sept pages et traite essentiellement des questions liées aux traumatismes, au diagnostic et au traitement. Ce texte démontre que les Égyptiens connaissaient le cœur, le foie, la rate, les reins, les uretères, la vessie et qu'ils savaient que les vaisseaux sanguins étaient reliés au cœur.
Ebers
Le papyrus Ebers a aussi été découvert par Edwin Smith en 1862. Il tire son nom de l'égyptologue allemand Georg Moritz Ebers qui l'a acquis en 1872. Le papyrus date d'environ -1830 et comporte cent-dix pages, ce qui en fait le plus long papyrus médical. Il aborde différents sujets, surtout, la dermatologie, les maladies digestives, les traumatismes, les affections gynécologiques et les soins dentaires. Il fait de nombreuses références au traitement des maladies par les sorts ou les rituels religieux. Ce papyrus fait aussi référence aux migraines.
Kahun
Les papyrus Kahun ont été retrouvés par Flinders Petrie en 1889. Ces papyrus traitent des maladies des femmes, surtout des affections gynécologiques. Ils sont datés d'environ -1825. Ils contiennent trente-cinq paragraphes différents. Les centres d'intérêt majeurs qui apparaissent à la lecture de ces papyrus sont les troubles de la reproduction et plus particulièrement les maladies survenant au cours de la grossesse.
Hearst
Le papyrus Hearst est daté d'environ -2000, quoique des doutes subsistent quant à son authenticité. Il détaille surtout le traitement des maladies du dispositif urinaire, du sang, des cheveux, mais aussi celui des morsures. Il a été beaucoup étudié depuis sa publication en 1905.
Autres papyrus
D'autres papyrus médicaux ont été retrouvés mais ils ont fait l'objet de recherches moins approfondies, parmi ceux-ci citons surtout :
- Le papyrus médical Chester Beatty, dont le nom vient de Sir Alfred Chester Beatty qui a fait don de dix-neuf papyrus au British Museum. Les remèdes cités dans ces textes sont le plus souvent inspirés par la magie et concernent en particulier les affections qui se manifestent par des maux de tête et des douleurs anales ou rectales.
- Le papyrus médical de Londres qui se trouve au British Museum et date de Toutânkhamon. Quoiqu'il soit en piteux état, son étude a permis de constater qu'il décrivait essentiellement les sorts utilisés comme remèdes contre la maladie.
- Les papyrus du Ramesséum composés de dix-sept papyrus individuels qui ont été découverts dans le grand temple du Ramesséum. Ils traitent des maladies des yeux, de la gynécologie, de la pédiatrie, des muscles et des tendons.
- Le papyrus Carlsberg, propriété de la Fondation Carlsberg. Le papyrus décrit les maladies des yeux et les troubles de la grossesse.
- Le papyrus Berlin 6619, acquis par Giuseppe Passalacqua, se compose de vingt-quatre pages et est particulièrement identique au papyrus Ebers. Vendu plus tard à Friedrich Wilhelm IV de Prusse avec d'autres objets en 1827 pour l'Ägyptisches Museum de Berlin, ce papyrus a été traduit en allemand en 1909.
- Le papyrus de Brooklyn, est consacré essentiellement aux morsures de serpent, il parle d'antidotes pour les venins de serpents, de scorpions et de mygales. Le papyrus de Brooklyn est aujourd'hui au Brooklyn Museum.
Notes et références
- ↑ David R, The art of healing in ancient Egypt : a scientific reappraisal, Lancet, 2008;372 :1802-1803
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