Pyramide de Khéops
La pyramide de Khéops ou grande pyramide de Gizeh est un monument construit par les Égyptiens de l'Antiquité, formant une pyramide carrée de 137 m de hauteur.
La pyramide de Khéops ou grande pyramide de Gizeh est un monument construit par les Égyptiens de l'Antiquité, formant une pyramide carrée de 137 m de hauteur[1]. Tombeau du pharaon Khéops, elle fut édifiée il y a plus de 4500 ans, sous la IVe dynastie, au centre d'un vaste complexe funéraire se situant à Gizeh en Égypte.
Si elle est l'unique des sept merveilles du monde de l'Antiquité à avoir survécu jusqu'à nos jours, elle est aussi la plus ancienne. Durant des millénaires, elle fut la construction humaine de l'ensemble des records : la plus haute, la plus volumineuse et la plus massive. Ce monument phare de l'Égypte est depuis plus de 4500 ans scruté et étudié sans relâche. Le tombeau, véritable chef-d'œuvre de l'Ancien Empire égyptien, est la concentration et l'aboutissement de l'ensemble des techniques architecturales mises au point depuis la création de l'architecture monumentale en pierre de taille par Imhotep pour la pyramide de son souverain Djéser. Cependant, les nombreuses particularités architectoniques et les exploits atteints en font une pyramide à part qui ne cesse de captiver l'imagination des hommes.
Article de la série Pyramide Classements |
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Grande pyramide | |
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Commanditaire | Khéops IVe dynastie |
Autre nom | 3ḫt ḫwfw L'horizon de Khéops |
Construction | début vers -2650 |
Type | Pyramide à faces lisses |
Hauteur | d'origine 146, 58 m (∼ 280 coudées)
aujourd'hui 137 m |
Base | ∼ 230, 35 mètres (∼ 440 coudées) |
Volume | 2 592 341 m³ |
Inclinaison | 51°50'34" |
Pente | 14/11 |
Coordonnées | |
Le rôle de la pyramide au sein du complexe funéraire
La pyramide de Khéops fait partie d'un complexe plus large, constitué :
- d'un temple funéraire en deux parties, une basse nommée «temple de la vallée» et une partie haute localisée à proximité de la pyramide, ces deux parties étant reliées par une chaussée servant de galerie de communication[2] ;
- d'un ensemble composé de la pyramide de Khéops, de trois pyramides de reines, d'une pyramide satellite (pyramide G1D), ceint d'une muraille, relié à la galerie de communication par l'intermédiaire de la partie haute du temple ;
- de multiples mastabas regroupés en trois cimetières ou villes de mastaba localisées à l'orient derrière les pyramides des reines, au sud de la grande pyramide ainsi qu'à l'occident de la pyramide du roi, dans le désert.
Architecture de la pyramide
La pyramide de Khéops a bénéficié, pour son érection, des développements et des innovations techniques des pyramides de son père Snéfrou à Dahchour. Elle ne semble avoir subi aucun changement de plans à l'extérieur. Ce point est par contre sujet à discussions en ce qui concerne l'intérieur du monument. Deux écoles s'affrontent ; il y a les partisans d'un projet unique et les partisans de trois projets successifs[3]. Il semble que l'architecte en fut le vizir Hémiounou.
La pyramide de Khéops en quelques chiffres clefs :
- Base de la pyramide : 440 coudées royales anciennes, soit à peu près 230, 5 mètres. Valeurs empiriques d'aujourd'hui au sud : 230, 454 m ; nord : 230, 253 m ; ouest : 230, 357 m ; est : 230, 394 m ;
- Hauteur initiale : 280 coudées royales anciennes, soit à peu près 146, 7 mètres, mais sa hauteur réelle n'est actuellement que 137 mètres seulement[4] ;
- Périmètre : 922 m ;
- Surface : 53 056 m² ;
- Volume : 2 592 341 m³ ;
- Masse : 5 000 000 t[4] ;
- Orientation : faces orientées sur les quatre points cardinaux (erreur : ∼ 3') ;
- Masse par bloc : chaque bloc de pierre calcaire polie pèse en moyenne 2, 5 t ;
La distribution interne
L'entrée de la pyramide (1), localisée sur la face nord de la pyramide à une hauteur de 15, 63 mètres[5], est surplombée par un dispositif de décharge avec voûtes et linteaux monolithiques. Sa fonction est de protéger le couloir descendant de la masse localisée au dessus. Cependant les dimensions de cette voûte semblent disproportionnées lorsque on considère les charges assez faibles en cet lieu. Avait-elle une fonction plus symbolique[6] ?
Cette entrée aurait été fermée au moyen d'une pierre mobile ce qui confirmerait les indications de l'auteur antique Strabon. Ce type de système de fermeture était déjà connu à Dahchour[7].
On accède actuellement aux infrastructures par la percée qu'effectua le calife Al-Mamoun en 820. Le revêtement lisse de la pyramide était toujours en place à cette époque et masquait le système de fermeture antique[8]. Elle fut creusée quelques mètres sous la véritable entrée et débouche sur le couloir ascendant, juste derrière les blocs bouchons (3).
Le plan de la grande pyramide de Khéops se compose de trois niveaux principaux.
La descenderie et la chambre souterraine
Le couloir descendant, incliné de 26°26'46" et long de 105 mètres[5], aboutit à un couloir horizontal long de 8, 90 mètres[5] menant à la chambre souterraine (4). Cette dernière, ainsi qu'une grande partie de la descenderie, a été creusée dans la roche naturelle et demeure inachevée. Dans le mur sud fut ébauché un corridor de seize mètres[5] de long ne débouchant sur rien. Un décaissement fut pratiqué dans le sol de la chambre. Les ingénieurs John Shæ Perring et Howard Vyse y pratiquèrent, au début du XIXe siècle, un puits profond de 11, 60 mètres ; lequel, espérèrent-ils, les conduirait jusqu'à la chambre sépulcrale. Leurs pensées étaient alors inspirées par le voyageur grec Hérodote selon qui le corps de Khéops reposait sur une île, entourée d'un canal et localisée en dessous de l'actuelle chambre souterraine. Leurs recherches ne menèrent à rien.
L'aspect inachevé de la chambre souterraine semble prouver qu'elle forme un premier projet abandonné, l'architecte ayant opté ensuite pour un aménagement dans la maçonnerie de la pyramide[9].
Le couloir ascendant, le boyau et la chambre de la reine
La percée d'Al-Mamoun mène le visiteur directement dans le couloir ascendant. Ce dernier fut aménagé par l'architecte de la grande pyramide dans l'appareillage de pierre existant, en perçant le plafond de la descenderie à 25 mètres de l'entrée[10]. Ce couloir est constitué de pierres positionnées en lits horizontaux sur plusieurs mètres. Il se prolonge ensuite avec une maçonnerie appareillée jusqu'à son extrémité. Trois blocs ceintures sont positionnés à intervalles réguliers dont leur destination était sans doute d'accueillir des herses de fermeture[11]. Or, cette option a dû être rejetée au cours de la construction, l'architecte ayant opté pour la mise en place de trois blocs bouchons de granite (3), blocs demeurant toujours actuellement en bas du couloir ascendant.
L'embranchement a la particularité d'offrir un accès à chaque niveau de la pyramide : dans un premier temps à la descenderie, par un boyau reliant le bas de la grande galerie (9) à la grotte (12) et creusé à même la maçonnerie par les constructeurs, ensuite à la chambre de la reine (7), par un couloir horizontal (8), et enfin à la chambre du roi (10), en empruntant la grande galerie (9).
Un boyau, reliant le bas de la descenderie au niveau du rocher naturel à un lieu nommé la «grotte» (12), fut creusé par les constructeurs. Il permettait l'évacuation des débris produits par les travaux dans la chambre souterraine. Ce puits fut rendu inopérant dès la pose des premières assises de pierres mais remis en fonction et accessible depuis l'embranchement quand la construction était presque terminée[12].
Le couloir menant à la chambre de la reine (8) est appareillé dans une maçonnerie de belles pierres calcaires. Des particularités figurent sur ses murs tels que des faux joints et des joints anormalement croisés. Il y eut de nombreuses tentatives d'investigation (forages, mesures microgravimétriques) pour déceler des couloirs secrets mais celles-ci furent sans succès[13].
On accède à la chambre de la reine (7) (qui, en réalité, n'a jamais été conçue pour une reine mais fut appelée ainsi par les explorateurs arabes). Cette chambre de base carrée[14], positionnée dans l'axe est-ouest de la pyramide, possède une couverture en voûte avec pierre disposées en chevrons. Une niche, protégée par une voûte en encorbellement, fut aménagée dans le mur est de la chambre. Une percée dans cette niche soulève actuellement de nombreux débats. L'égyptologue Gilles Dormion a remarqué que cette sape s'avère être un boyau maçonné de cinq mètres (donc prévu par les constructeurs) prolongé par une sape de voleur de dix mètres[15]. La fonction de cette niche est toujours inconnue.
Comme la chambre du roi cette pièce était pourvue de deux conduits dits de "ventilation" aménagés dans ses murs nord et sud. Ils étaient masqués par des dalles de fermeture qui ont été découvertes au XIXe siècle lors des explorations approfondies du monument[16].
Ces conduits ont fait l'objet de plusieurs campagnes d'exploration dont la première en 1993 a été baptisée le projet Upuaut[17].
La grande galerie, l'antichambre et la chambre du roi
La grande galerie (9) est l'élément architectural le plus impressionnant et le plus élaboré de l'Ancien Empire. D'une longueur de 47, 80 mètres et d'une hauteur de 8, 60 mètres comparé à la verticale, la galerie est inclinée de 26°10'16"[18]. Elle est surmontée d'une magnifique voûte en encorbellement sur quatre faces (technique héritée de la pyramide rouge et de la pyramide rhomboïdale à Dahchour) la protégeant des charges. Une marche à l'extrémité supérieure de cette galerie donne sur une antichambre (11) menant à la chambre du roi (10). Cette antichambre comportait un dispositif de fermeture avec herses obstruant le passage mais actuellement disparues[19].
La chambre du roi est un magnifique ouvrage de granite[20] de 10, 47 mètres sur 5, 23 mètres (soit vingt coudées sur dix coudées) et d'une hauteur de 5, 84 mètres[21]. La chambre est surmontée par une imposante couverture de blocs de granite répartis sur cinq niveaux[21], le dernier niveau étant surmonté d'une voûte de décharge avec pierres disposées en chevrons[21]. c'est dans cet espace que fut trouvée l'unique inscription permettant d'attribuer, avec certitude, cette pyramide à Khéops. Le toit de cette couverture s'élève à plus de vingt mètres du sol de la chambre. Un sarcophage en granite, vide et sans couvercle, est disposé à l'ouest de la chambre[21]. Comme dans la chambre de la reine, deux conduits de ventilation (10) s'élèvent depuis la chambre du roi vers les faces de la pyramide[21], [22].
Recherche de chambres inconnues
Bien que nombre d'auteurs arabes aient relaté la découverte du corps du pharaon accompagné de son trésor funéraire, les contradictions qu'on peut relever dans ces différents récits sèment le doute sur la véracité de ces témoignages fréquemment réalisés des siècles plus tard. Cette incertitude, mais aussi la réputation d'inviolabilité de la grande pyramide, incite de nombreux archéologues et historiens à rechercher la chambre funéraire qu'ils supposent toujours cachée dans la masse du monument. Cette recherche s'est accentuée ces vingt dernières années aidée en cela par les nouvelles technologies de mesure et de détection.
La superstructure
Les mesures de la pyramide
C'est l'égyptologue Petrie qui, au XIXe siècle, est le premier à avoir attiré l'attention sur l'extraordinaire précision obtenue par les anciens égyptiens[23]. Les quatre faces mesurent à leur base : 230, 454 m au sud, 230, 253 m au nord, 230, 357 m à l'ouest et 230, 394 m à l'est . L'erreur obtenue pour un carré parfait est d'uniquement vingt cm (uniquement 4, 4 cm selon Mark Lehner[24]). L'erreur moyenne sur les angles droits de la base est de 0°3´6´´. L'erreur moyenne sur l'orientation suivant les quatre points cardinaux est aussi de 0°3´6´´. La base de la pyramide a été nivelée avec une erreur de quelques centimètres.
Les assises et le revêtement
Il est plus aisé de décrire l'aspect externe de la pyramide que le massif interne dont la conception n'est pas certaine. Le boyau, reliant la grande galerie à la descenderie, nous permet tout de même d'entrevoir la maçonnerie du massif de la pyramide qui se limite à un libage de blocs de calcaire grossièrement équarris. Les pierres de la grande pyramide ont des dimensions variant selon la hauteur à laquelle elles se trouvent. Il semblerait évident de constater que plus on se rapproche du sommet de la pyramide et plus la hauteur des assises diminue. Or, cette règle n'est pas applicable ici. Les assises diminuent de hauteur jusqu'à un certain niveau au dessus du sol puis, à partir de ce dernier augmentent en taille jusqu'à diminuer toujours et ainsi de suite. Il existe ainsi dix-huit groupes d'un nombre variable d'assises. L'égyptologue Georges Goyon explique cette particularité par la provenance et la nature des matériaux employés, une carrière de calcaire dont le sous-sol se compose de strates d'épaisseurs variables. La pyramide est actuellement composée de 201 assises d'une hauteur moyenne de 0, 69 mètre, les dernières ayant disparu et le sommet se réduisant à une plate-forme de quelques cent mètres carrés. La pyramide ne représente néenmoins pas un volume entièrement artificiel. Les égyptiens bénéficièrent en effet d'une éminence rocheuse sur laquelle ils édifièrent le corps de la maçonnerie. La limite supérieure de cette éminence est bien visible au niveau de la grotte. Cette particularité pose toujours plus le problème de l'extrême précision avec laquelle ils accomplirent le nivellement de la base sur ses quatre côtés.
Le parement, initialement composé de pierres en calcaire fin de Tourah, a presque totalement disparu. Il n'en subsiste plus que quelques blocs au niveau de la base[25], reposant sur les pierres du socle.
À propos de la maçonnerie, Petrie note que :
«Plusieurs mesures ont été faites de l'épaisseur des joints entre les pierres de parement. L'épaisseur moyenne pour celles du nord-est est de 0, 002 pouces[26] et par conséquent l'erreur moyenne comparé à la ligne droite et au carré parfait n'est que de 0, 01 pouce pour une longueur de 75 pouces sur la hauteur de la face. Quoique les pierres eussent été amenées à 1/50e pouce l'un de l'autre, c'est à dire au contact, l'ouverture moyenne du joint n'était que de 1/100e pouce[27].»
L'encoche et la cavité de l'angle nord-est
Une grande encoche est nettement visible dans l'angle nord-est de la grande pyramide. En 2008 et sous l'impulsion de Jean-Pierre Houdin, l'égyptologue Bob Brier est monté jusque cette plateforme pour trouver des indices en vue de valider la théorie de l'architecte français. Faute d'indices probant, Brier découvrit vers l'est une cavité aménagée dans la maçonnerie. Celle-ci est totalement passée inaperçue sous les yeux de Georges Goyon et de William Matthew Flinders Petrie, qui scrutèrent méthodiquement en leur temps cette partie de l'édifice.
Pourtant, il existe une mention (unique) de cette cavité, dans Journal of a Route across India and through Egypt to England in 1817-18, relations de voyage rédigées par le Lieutenant-Colonel George Augustus Federick Fitzclarence et publiées en 1819. Ce dernier explora le site en compagnie de Giovanni Battista Belzoni et Henry Salt, et gravit seul les marches de l'immense escalier constitué par les assises de la grande pyramide. Voici la description qu'il en fit :
Le pyramidion
Il ne subsiste aucune trace du pyramidion qui couronnait jadis sur le sommet de la grande pyramide. Le pyramidion qui est exposé aujourd'hui près du coin sud-est n'est autre que celui de la petite pyramide satellite. Ce dernier est en calcaire et anépigraphe, à l'instar du pyramidion de la pyramide rouge édifiée par le père de Khéops, Snéfrou. Aucun indice ne permet cependant d'indiquer une quelconque similitude avec le pyramidion disparu.
Le phénomène d'apothème
Ce phénomène, qu'on rencontre dans d'autres pyramides, est ici particulièrement visible[28]. Les faces possèdent un léger creusement au centre, bien visible quand le soleil se trouve face à la pyramide[29]. Il fut fréquemment invoqué l'érosion ou un endommagement dû à la chute des pierres de parement. Il est aussi envisageable que la méthode de construction en soit l'origine. En effet, Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi ont noté qu'à la pyramide de Mykérinos, cette concavité disparaissait au niveau du parement de granite. I. E. S. Edwards attribue cette particularité au fait que les lits de pierres sont un peu déversés vers le centre de chaque assise, d'où la dépression[30]. À l'heure actuelle, aucune explication satisfaisante ne permet d'expliquer cette particularité architecturale déjà remarquée au XVIIIe siècle.
Considérations mathématiques et astronomiques
Lorsque on étudie la géométrie de la grande pyramide, il est délicat de faire la distinction entre les intentions des constructeurs et les propriétés qui découlent des proportions de l'édifice. On mentionne fréquemment le nombre d'or et le nombre pi inscrits dans les proportions de la pyramide : les Égyptiens ont en effet choisi une pente, pour les faces, de 14/11 (la hauteur étant de 280 coudées et la base de 2×220 coudées, la pente est égale à 280/220 = 14/11). Cette valeur fut pour la première fois appliquée à la pyramide de Meïdoum mais ne forme pas une règle chez les constructeurs de l'Ancien Empire puisque certaines pyramides ont une pente de 6/5 (pyramide rouge), 4/3 (pyramide de Khephren) ou encore 7/5 (pyramide rhomboïdale).
- Concernant le nombre d'or, la proportion de 14/11 entraîne un rapport apothème/demi-base égal à , proche de [31].
- La valeur du nombre serait donnée par le rapport (demi-périmètre de la base) /hauteur. On obtient ainsi la valeur approchée [31].
Ces deux résultats découlent par conséquent de l'utilisation d'une pente de 14/11. S'il faut y voir une volonté délibérée de les inscrire dans la construction, le mérite en reviendrait à l'architecte qui utilisa pour la première fois cette pente à la pyramide de Meïdoum, achevée sous le règne de Snéfrou.
Il y eut de nombreuses théories visant à faire de la pyramide un observatoire astronomique. Ainsi le couloir descendant aurait pointé l'étoile polaire de l'époque, Alpha Draconis[32]. Les couloirs de ventilation côté sud auraient pointés pour l'un, l'étoile Sirius, et pour l'autre, l'étoile Alnitak. Cependant, ici encore et comme pour la majorité des pyramides d'Égypte, les couloirs d'accès avaient des pentes simples et faciles à mettre en œuvre. Ils étaient inclinés d'un angle compris entre 26° et 26°30'soit une pente de 1/2. Une propriété géométrique semble néenmoins avoir été voulue par l'architecte de la grande pyramide. Les conduits de ventilation de la chambre de la reine atteindraient l'ensemble des deux le même niveau de la pyramide. Ce fait est vérifié aux conduits de la chambre du roi[33].
La maquette supposée
Des souterrains sont assimilés à une ébauche (à échelle réduite) de la descenderie et du couloir ascendant de la grande pyramide. Ils se trouvent à l'angle nord-est de la grande pyramide[34].
Nous reconnaissons dans ces vestiges, la descenderie, passage long de 21 mètres suivant une pente de 26°32'et dont la section est de 1, 05 mètre sur 1, 20. À 11 mètres de l'entrée, un passage associé au couloir ascendant prend naissance dans le plafond de la descenderie et rejoint le bas de la grande galerie qui est ébauchée jusqu'au niveau du sol. La section du couloir ascendant est plus large que celle de la descenderie afin d'accueillir des blocs bouchons. Un puits vertical de section carrée de 0, 727 m, sans équivalent dans la grande pyramide, a été aménagé pour relier l'extérieur au premier embranchement.
L'une des principales différences entre l'agencement interne de la grande pyramide et de cette infrastructure est , hormis celle des proportions, la disposition souterraine dans la maquette d'éléments figurant dans le corps de la maçonnerie de la grande pyramide. De plus, la descenderie n'a pas été creusée sur sa totalité et la chambre souterraine est absente.
Quoiqu'elle ne soit accompagnée d'aucune superstructure, l'égyptologue Mark Lehner[35] y voit une sépulture inachevée. Malgré les similitudes de plan entre la pyramide et cette structure, le débat n'est toujours pas tranché[36].
Construction de la pyramide de Khéops
La construction de la «grande pyramide» a débuté vers -2650 (IVe dynastie) et aurait duré à peu près une vingtaine d'années selon l'historien antique Manéthon (ce qui semble plausible pour les égyptologues modernes). De très nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer la construction de la grande pyramide. Mais aucune ne s'avère définitivement convaincante.
Plusieurs campagnes de fouilles, dirigées par l'égyptologue américain Marc Lehner entre 1988 et 2003, ont permis de retrouver la configuration probable du site de la pyramide au moment de sa construction. On a ainsi pu retrouver le village des ouvriers du chantier, les carrières qui ont apporté le gros du calcaire de la pyramide et le port.
Théories pseudo-scientifiques sur la destination de la pyramide
La démesure et la précision obtenues à la grande pyramide de Khéops semblent, pour certains auteurs, incompatibles avec les connaissances et les moyens rudimentaires du peuple qui l'érigea. Plusieurs thèses pseudo-scientifiques virent le jour, ne s'inspirant que particulièrement rarement des données archéologiques, pour expliquer la destination de ce monument. Il y eut les tenants de la thèse biblique visant à démontrer que la grande pyramide fut érigée par un peuple élu de dieu, et les tenants d'une civilisation supérieure d'origine atlante, ou alors extra-terrestre.
L'exploration de la pyramide de l'Antiquité au XIXe siècle
Les premiers historiens et voyageurs à nous relater leurs explorations sont des auteurs grecs et latins : Hérodote, Diodore de Sicile, Strabon, Pline l'Ancien[37]. Leurs descriptions sont plus centrées sur l'aspect historique et légendaire qui entoure le monument que sur la structure même de l'édifice. Hérodote, le premier voyageur dont les rédigés nous soient parvenus, fait état d'inscriptions idéographiques sur les faces de la pyramide, détaillant ce qu'elle avait coûté en raifort, oignons et ail pour les ouvriers[37] (cette étonnante indication est reprise par Diodore). Seul Strabon, dans sa Géographie, cite une porte levante à l'entrée de la pyramide, permettant d'accéder à la descenderie ; mais il ne dit rien de la distribution interne.
Plus tard, de nombreux auteurs arabes relatent les recherches du calife Al-Mamoun effectuées dans la grande pyramide en l'an 820. Mais les témoignages divergent. Selon certains, le calife n'aurait rien trouvé qui plus est qu'un sarcophage renfermant un corps corrompu[38]. Alors que l'historien du Xe siècle, Maçoudi, raconte :
«On pratiqua pour lui la brèche qui est toujours béante actuellement, on employa pour cela le feu, le vinaigre, les leviers... L'épaisseur du mur était d'environ vingt coudées ; étant parvenus à la fin de ce mur, ils trouvèrent au fond du trou un bassin vert rempli d'or monnayé ; il s'y trouvait mille dinars chaque dinar pesant une once... Ce bassin était, dit-on, d'émeraude[39], [38].»
Le seul problème résidant dans cette description est que nous savons de source sûre que les Egyptiens ne connaissaient pas la monnaie.
L'écrivain du XIIe siècle, Kaisi, rédigé qu'Al-Mamoun y trouva
«une chambre carrée à la base et voûtée au sommet, particulièrement grande et au milieu de laquelle était creusé un puits de dix coudées de profondeur... On raconte qu'un homme y étant pénétré arriva à une petite chambre où se trouvait une statue d'homme en pierre verte comme la malachite. Cette statue fut apportée à Al-Mamoun. Elle avait un couvercle qu'on retira et on trouva le corps d'un homme revêtu d'une cuirasse d'or, incrustée de toutes sortes de pierreries ; sur la poitrine était posée une épée d'un prix inestimable, et près de la tête se trouvait un rubis rouge... La statue d'où ce mort avait été tiré fut jetée près de la porte du palais du gouvernement au Caire, où je la vis en l'an 511 (1117-1118 de l'ère chrétienne) [38].»
De nombreuses allusions aux caractères gravés sur les faces de la pyramide seront faites jusqu'à leur détérioration. Selon Maçoudi, ces caractères étaient de plusieurs sortes ; grecs, phéniciens et d'autres inconnus. Il s'agissait probablement de témoignages gravés par les voyageurs et accumulés durant plusieurs siècles[40].
Ibn Khaldoun rapporte dans ses Prolégomènes[41] que le calife Al-Mamoun voulut détruire les pyramides et rassembla des ouvriers pour cela, mais il n'y réussit pas. Ses conseillers lui recommandèrent alors de les laisser en place en témoignage de la grandeur des Arabes, dans la mesure où ils avaient pu vaincre une civilisation capable de créer de tels monuments. Une partie des débris de surface des pyramides auraient servi dans la construction de quelques maisons du Caire, selon les dires recueillis par ce même historien.
Au Moyen Âge et au début de la Renaissance, les pyramides sont assimilées aux greniers de Joseph, et rares sont les explorateurs à donner une description quelque peu fidèle des lieux. Il faut attendre le milieu du XVIIe siècle et l'ouvrage Pyramidographia de John Greaves pour découvrir enfin un plan détaillé des agencements internes de la grande pyramide. On discerne la descenderie obstruée à mi-parcours par un amas de débris, la chambre de la reine encombrée de gravats, la grande galerie et la chambre du roi. En 1754, l'ouvrage de l'historien Rollin édité par l'anglais Knapton est illustré d'une vue de la grande galerie.
C'est entre les années 1798 et 1801 que la mission scientifique commandée par Vivant Denon durant la campagne d'Égypte va pouvoir établir les premières observations rigoureusement archéologiques de la grande pyramide. Outre de magnifiques planches représentant le site de Gizeh, la monumentale, publiée sur l'ordre de l'empereur Napoléon Bonaparte nous livre les premières vues réalistes de l'intérieur de la grande pyramide, mais aussi des plans d'une particulièrement grande précision. La publication de la description va provoquer un véritable engouement. Les voyageurs et explorateurs vont se succéder durant le XIXe siècle. Les ingénieurs Howard Vyse et John Shæ Perring vont fouiller, creuser et laisser de nombreuses traces de leurs passages dans la majorité des pyramides memphites et surtout dans la grande. Leurs résultats fournissent actuellement des renseignements précieux pour qui veut étudier la grande pyramide.
À partir de cette date, la grande pyramide sera étudiée et mesurée dans ses moindres détails par de très nombreux savants, spécialisés ou non dans cette discipline. Deux ouvrages sont alors beaucoup diffusés : le très controversé Our Inheritance in the Great Pyramid, de l'astronome écossais Charles Piazzi Smyth et The pyramids and temples of Gizeh, de Petrie.
Haut lieu touristique
Haut lieu touristique, les pyramides sont menacées par la rapide urbanisation du plateau de Gizeh. Par conséquent une nouvelle politique de protection du plateau est en cours d'élaboration, avec surtout l'édification d'une clôture sur tout son pourtour délimitant ainsi la zone archéologique protégée et l'aménagement de deux entrées différentes. L'accès des touristes non-égyptiens se fera par le nord du site, exactement à proximité de la pyramide de Khéops.
La pyramide de Khéops et la fiction
- Bande dessinée
- Edgar P. Jacobs, Le Mystère de la grande pyramide (1954-1955), volumes 4 et 5 de la série Blake et Mortimer
- Lucien De Gieter, Le talisman de la grande pyramide, volume 21 des aventures de Papyrus
- Cinéma
- La Terre des pharaons de Howard Hawks, 1954
- 10, 000 BC de Roland Emmerich, 2008
- Littérature ésotérique
- Le secret de la Grande Pyramide de Georges Barbarin, J'ai Lu L'Aventure Mystérieuse n°A216
- Télévision
- Dans la série télévisée Stargate SG-1, le docteur Daniel Jackson théorise le fait que l'utilité des pyramides telles que la grande pyramide de Khéops est de servir de base d'atterissage pour des vaisseaux spatiaux alien de grande taille (dont la concavité répond à la convexité des pyramides).
Notes et références
- ↑ Originellement de 146 m, autrement dit plus haute que Saint-Pierre de Rome (139 m).
- ↑ Des vestiges du temple bas ont été mis au jour lors de l'aménagement d'une autoroute qui traverse la ville de Gizeh en direction du Caire. Ils ont été laissés sur place et sont visibles sur le terre-plein séparant les deux voies express qui a été transformé pour l'occasion en petit parc.
- ↑ Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 68-72
- Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 276-277
- Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 278-279
- ↑ La voûte de monolithes disposés en chevrons semble avoir un rôle supplémentaire à celui de répartir les charges. En effet, la chambre souterraine de la pyramide de Khéphren, n'ayant que particulièrement peu de charges à supporter de par sa position, est pourvue d'un plafond taillé de façon à imiter ce type de voûte. Nous remarquons une autre voûte de ce type, inutile d'un point de vue technique, dans la chambre funéraire de la pyramide de Mykérinos, aussi souterraine.
- ↑ Sir William Matthew Flinders Petrie, Ten year digging in Egypt - 1881 1891, Whitefriars Press, Ltd, «Ch. 1 : The Pyramids of Gizeh», p. 24 & 25.
- ↑ Le revêtement de la pyramide en calcaire fin de Tourah a commencé à être prélevé au XIIIe siècle suite au séisme qui détruisit une partie de la ville du Caire. Il permit surtout de construire de nouvelles mosquées alors que les premières couches de bloc de la pyramide ont été prélevées pour les constructions ordinaires. Ce faisant les carriers mirent à jour la véritable entrée de la pyramide de Khéops. Au final, la totalité des pyramides fut mis à contribution devenant une carrière pratique pour les besoins croissants de la nouvelle capitale de l'Égypte. Les murailles de la Citadelle du Caire surtout sont en partie bâties avec les matériaux des monuments pharaoniques.
- ↑ Cf. I. E. S Edwards, p. 129
- ↑ On doit cette analyse à l'égyptologue allemand Ludwig Borchardt. Elle est confirmée aujourd'hui par l'architecte Gilles Dormion, cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 91
- ↑ Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 99
- ↑ Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 81
- ↑ En 1986, l'architecte Gilles Dormion fora le mur ouest du corridor en trois lieux. Ces forages donnèrent sur des cavités remplies de sable sans qu'il soit envisageable de pousser plus avant les investigations, cet indice n'apparaissant aux autorités pas comme convainquant, cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 119
- ↑ Le carré n'est pas parfait, ses dimensions sont de 5, 235 mètres sur 5, 77 mètres, cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 233
- ↑ Mesures prises par les architectes Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi dans les années soixante, cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 237
- ↑ C'est l'ingénieur britannique Waynman Dixon qui découvrit accidentellement ces conduits après avoir remarqué une fissure dans le mur sud de la chambre de la reine, cf. I. E. S. Edwards, p. 132
- ↑ Le projet Upuaut a révélé l'existence d'une dalle obstruant le conduit sud. Les dernières campagnes d'exploration assurées par le Conseil suprême des Antiquités égyptiennes ont révélé une dalle analogue obstruant le conduit nord et suite au forage de la dalle sud une nouvelle cavité à nouveau obstruée.
- ↑ Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 292-293
- ↑ Il semble qu'un bloc de granite, déposé actuellement près de l'entrée de la pyramide, soit un fragment d'une herse de cette antichambre.
- ↑ C'est inhabituel car, jusqu'alors, les appartements funéraires étaient maçonnés en pierres calcaires.
- Cf. G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 298-299
- ↑ Le parement de la pyramide ayant disparu, il est envisageable que ces conduits étaient obstrués en cette extrémité.
- ↑ Cf. Flinders Petrie, extrait de I. E. S. Edwards, p. 316
- ↑ Cf. M. Lehner, p. 109
- ↑ Cf. G. Goyon, Les rangs d'assises de la grande pyramide
- ↑ Un pouce anglais équivaut à 25, 4 millimètres
- ↑ Cf. Flinders Petrie
- ↑ Miroslav Verner a aussi remarqué une légère concavité à la pyramide rouge de Dahchour. Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi, quant à eux, ont observé ce même phénomène à la pyramide de Mykérinos (voir aussi «L'énigme de la grande pyramide» de André Pochan parue en 1982
- ↑ Cf. A. Pochan, p. 225
- ↑ Cf. I. E. S. Edwards, p. 315
- J. -Ph. Lauer, p. 232
- ↑ L'axe de rotation terrestre n'est pas fixe au cours du temps, mais décrit un cône dont l'axe est perpendiculaire au plan de l'écliptique. La direction de l'axe des pôles fluctue par conséquent au cours du temps : c'est le phénomène de précession des équinoxes. Il y a à peu près 5000 ans, l'axe des pôles ne pointait pas vers l'étoile polaire, mais vers Alpha Draconis.
- ↑ Cf. G. Dormion, p. 205
- ↑ Cf. Flinders Petrie et G. Dormion, La chambre de Chéops, p. 279, plan n°3
- ↑ Mark Lehner, The Pyramid Tomb of Hetep-Heres and the Satellite Pyramid of Khufu, Deutsches Archäologisches Institut Abteilung Kairo, 1985
- ↑ Il n'existe qu'une seule maquette de pyramide clairement authentifiée. Elle représente les infrastructures de la pyramide de Hawara. Des modèles de pyramide en calcaire ont aussi été retrouvés mais rien ne prouve qu'ils servirent à la conception des monuments. Peut-être ont-ils exécutés après leur achèvement.
- Cf. J. -Ph. Lauer, p. 22
- Cf. J. -Ph. Lauer, p. 24-25
- ↑ Erich Græfe, Das pyramiden kapitel in al-makhrizi's "hitat", 1911
- ↑ Cf. J. -Ph. Lauer, p. 26
- ↑ Ibn Khaldoun, Les Prolégomènes, p. 383
Voir aussi
Bibliographie
- Sydney H. Aufrère, Jean-Claude Golvin, L'Égypte restituée, 1997 ;
- Gilles Dormion, La pyramide de Chéops : architecture des appartements funéraires, 1996 ;
- Gilles Dormion, La chambre de Chéops, 2004 (ISBN 9782213622293) ;
- Iorwerth Eiddon Stephen Edwards, Les pyramides d'Égypte, 1992 (ISBN 9782253058632)
- Georges Goyon, Le secret des bâtisseurs des grandes pyramides, Khéops, 1977 ;
- Georges Goyon, «Les rangs d'assises de la grande pyramide», dans BIFAO, no 78, 1978 ;
- Gilles Job, Le mystère de la construction des pyramides - L'astuce inattendue, Bénévent, 2006 ;
- Jean Kérisel, Génie et démesure d'un pharaon : Khéop, Stock, Paris, 1996 et 2001 présentation en ligne ;
- Jean-Philippe Lauer, Le mystère des pyramides, 1988 (ISBN 9782258023680) ;
- (en) Mark Lehner, The complete pyramids, 1997 ;
- (it) Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi, L'Architettura delle Piramidi Menfite, 1963-1977 ;
- (en) William Matthew Flinders Petrie, The pyramids and temples of Gizeh, 1883 ;
- (en) Mark Lehner, The Pyramid Tomb of Hetep-Heres and the Satellite Pyramid of Khufu, 1985 ;
- André Pochan, L'énigme de la grande pyramide, 1982 ;
- (en) Peter Temkins, Secrets of the great pyramid, 1971 ;
- Jacques Vandier, Manuel d'archéologie égyptienne ;
- (en) Richard William Howard Vyse, Operations carried on at the pyramids of Gizeh, 1840-1842 ;
- Zahi Hawass, Trésors des pyramides.
- Philippe Lheureux et Stéphanie Martin, Le mécanisme secret de la grande pyramide d'Égypte, Le temps présent, 2008 présentation en ligne ;
Liens externes
- Le complexe pyramidal de Khéops, la pyramide dans son ensemble, schéma interactif et bibliographie
- Une visite en photos de la grande pyramide sur www. guardians. net
- Giza Archives Project
- Une visite virtuelle du couloir horizontal, de la chambre de la reine et la chambre du roi (simulation 3D) de la grande pyramide
- Le rapport de Georges Goyon sur les rangs d'assises de la pyramide
- La pyramide de Khéops : une merveille en calcaire à nummulites
- Pyramide de Khéops : une nouvelle théorie pour expliquer l'architecture interne
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